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Monday, January 11, 2010

Amaral Duclona extradé vers la France


L'ancien chef de gang de Cité Soleil, Amaral Duclona, a été extradé vers la France dans la soirée du jeudi 7 janvier en cours. Remis enchaîné aux policiers français par les autorités dominicaines, il devrait être jugé pour son implication présumée dans l'assassinat, le 31 mai 2005 à Port-au-Prince, du consul honoraire de France au Cap-Haïtien, Paul Henri Mourral.
Comme l'avait ordonné la Cour suprême de justice dominicaine, le 2 décembre 2009, à la demande de la justice française, Amaral Duclona a été extradé hier jeudi 7 janvier vers la France, à bord d'un vol d'Air France qui a décollé à 8h30 p.m. (heure locale) de l'aéroport international Las Américas (AILA) de Santo Domingo à destination de Paris. Le détenu a été remis à des officiers français, venus spécialement le chercher dans la capitale dominicaine. Selon le quotidien dominicain Listìn Diario, il était enchaîné pour prévenir toute attitude agressive de sa part.

Accusé de l'assassinat présumé du consul honoraire de France au Cap-Haïtien, Paul Henri Moural, survenu en 2005 à Port-au-Prince, l'ancien et tout-puissant chef de gang de Bélékou à Cité Soleil devra prochainement être entendu par la justice française. Outre l'assassinat du consul Mourral, Amaral Duclona est accusé d'avoir été à l'origine de l'enlèvement suivi de l'exécution en 2004 de Claude Bernard Lauture, un homme d'affaires français d'origine haïtienne.

En fait, depuis son arrestation le 8 septembre 2009 par la Direction nationale de contrôle des drogues (DNCD) à sa sortie d'un complexe résidentiel dans le quartier de la Romana, à l'Est de la République dominicaine, Amaral Duclona a toujours nié son identité en se faisant appeler Berthone Jolicoeur. Sa participation présumée à l'enlèvement suivi de l'assassinat du consul Henri Paul Mourral avait fait l'objet d'une demande d'extradition de la France. Mais, du fait qu'il a toujours nié son identité, le processus d'extradition est devenu plus compliqué.

Au cours d'une rencontre au Palais national au début du mois de novembre 2009, le président de la République, René Préval, avait fourni au procureur général de la République Dominicaine, Radhamés Jiménez Peña, des preuves attestant la véritable identité de l'ancien chef de gang. Une attitude qui avait provoqué la grogne tant de la classe politique que de la société civile.

Duclona était en possession de deux passeports distincts émis par le Service haïtien de l'Immigration et de l'Emigration en raison de « l'inexistence à l'époque dans le système informatique d'un module de comparaison d'éléments biométriques comme les empreintes digitales », avait déclaré la direction de ce service, et qui a finalement revendiqué le nom de Bertone Jolicoeur. Et leservice a reconnu avoir délivré deux passeports distincts sous les noms de Amaral Duclona et de Berthone Jolicoeur qui ne sont, en réalité, qu'une seule et même personne.

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