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Monday, January 11, 2010

Pour un plan coordonné de réduction des résidus plastiques

Pour un plan coordonné de réduction des résidus plastiques


Contrairement aux détritus flottants, le plastique ne se dégrade pas. Il ne fait que se diviser de plus en plus en particules, et ses conséquences sont assez souvent mortelles pour les animaux aquatiques, selon les experts en la matière.
Du plastique, il y en a partout », a fait remarquer un travailleur de santé, l'air inquiet pour l'avenir de notre planète polluée par le plastique. Rien qu'autour de sa baignoire, il a compté deux bouteilles de shampoing, deux bouteilles de conditionneur, une de savon liquide pour le corps, et un tube de gel nettoyant pour le visage. Sans tenir compte de bien d'autres contenants en plastique, qu'il a également constatés sur l'étagère de sa salle de bain.

Quant aux biologistes de la vie aquatique, les particules de plastiques sont en surnombre dans le milieu sous-marin : « Nous sommes habitués aux images de tortues mangeant des sacs en plastique, d'oiseaux étranglés par les lignes de cannes à pêche en plastique ou en nylon. Mais les plus petits de tous les animaux mangent des microparticules de plastique, dont les conséquences sont souvent mortelles », on expliqué les experts, signalant par ailleurs que l'appareil qu'ils utilisaient pendant ces expérimentations scientifiques devait être placé à environ 10 mètres sous la surface de la mer.

A part ces experts, d'autres notables ont aussi souligné qu'ils ont parfois été témoins de scènes de désespoir humain, mais que les scènes entraînant des effets néfastes sur la santé de l'homme et son environnement, sont de plus en plus fréquentes et visibles aux yeux de tous. Le pire, selon eux, c'est que la grande majorité de la population haïtienne est réellement sous-informée au sujet de la problématique des résidus plastiques. De plus, ont-ils soutenu, c'est que même les instances concernées sont inactives dans les prises de décision, les actions concrètes et authentiques.

D'autre part, ils ont ainsi rappelé que les débris plastiques ont pour origine principale les activités humaines, entre autres, les consommateurs ambulants qui, chaque jour, préfèrent la commodité d'une bouteille de boisson gazeuse, ou encore d'une bouteille d'eau ou d'un sachet - qu'ils jetteront ensuite - utilisent des contenants en plastique. Ce, au détriment de notre environnement qui est d'ailleurs en péril depuis des décennies.
Par ailleurs, ces notables ajoutent que les fatras sont en grande majorité des matières plastiques, en mettant l'emphase sur les assiettes polystyrènes, les tonnes de sachets d'eau et plusieurs bouteilles de boissons gazeuses et alcoolisées, - qu'ils ont l'habitude de constater sur la chaussée comme dans les poubelles.

En termes de développement durable, ils ont opté pour le recyclage des matières plastiques, afin de préserver l'écosystème aquatique et d'améliorer l'hygiène de l'environnement pour tous. Alors que dans le cadre d'un programme de sensibilisation nationale, ils précisent que les instances concernées doivent se responsabiliser davantage, en vue de la réalisation d'un tel programme le plus tôt possible. Car, les problèmes de pollution planétaire et d'écosystème seraient réduits inexorablement si seulement les entités concernées étaient beaucoup plus prévoyantes, efficaces et efficientes dans leurs manières de diriger le gouvernail écologique.

Le recyclage du plastique ou le pire ?

« Avec une population qui se développe toujours plus et une prolifération industrielle galopante, la destruction du globe terrestre me semble tout à fait possible - vraisemblable même », a prévenu un expert chrétien qui faisait remarquer que le vieillissement de la terre est comme un vêtement usagé. De plus, c'est nous qui l'usons, a-t-il précisé.

D'un autre côté, il a mentionné que notre planète est emballée dans un film plastique, et que toute la vie est compressée et déformée. « Notre monde devient de plus en plus comme un amas d'ordures et de pollution. Dieu doit considérer ces choses avec horreur; car, il nous a placé comme des gérants de la terre », a-t-il renchéri. Cependant, il a ajouté que nous sommes désespérément engagés dans son « traitement », parce que nous avons dédaigné la prévention.

Si nous trouvons inconcevable de vivre sans plastique, il nous faut au moins nous impliquer dans son recyclage. Nos taxes par exemple devraient favoriser les produits recyclés. Ou du moins, il nous faut apprendre à consommer moins, à conserver davantage, et à prendre mieux soin de notre planète terre.


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Manifeste » ou « Profession de Foi

Note d'accompagnement de l'envoi:
Il était de tradition que la fin de l'année ramène l'émission du « Message à la Nation » auquel j'avais habitué mes auditeurs et lecteurs, soit pour la Noel, soit le plus souvent au 2 janvier. Cette année, ayant décidé de respecter le fait que mon rôle et mes attributions ont naturellement changé pour être transposés avec plaisir à qui cela incombe de droit, mon message sur « l'Etat de l'Union » en quelque sorte, se verra substituer par un « Manifeste » ou « Profession de Foi » d'un historien-politologue posant un diagnostic sur les leçons à tirer des constantes et des variantes qui sont les paramètres du passé-présent et du « que faire ? » haïtiens au point d'aboutissement de la tragi-comédie sans fin prévisible de la déchéance nationale, sauf un sursaut inscrit mais pas encore réalisé dans notre agenda pour le moment à la page où je lis cette sentence mienne : « une révolution est nécessaire mais impossible dans ce pays dans son état», après avoir dessiné le profil historique des deux cent vingt ans d'existence de l'Etat haïtien. Que faire ? Devient alors comment faire ?
La tentation d'aller aux élections est forte pour les partis et leurs candidats. Elle est déraisonnable vu que ces comices sont piégées et que tout a été arrangé pour y assurer la victoire programmée du pouvoir, sauf s'il en sortait une majorité cohérente d'opposants, avec une nouvelle loi électorale, un nouveau CEP et un appareil électoral nouveau garanti d'être indépendant, pour avoir la chance de pouvoir constituer l'équipe de l'alternative capable de nettoyer les écuries d'Osias, changer le personnel politique et gérer la gouvernance en vertu de la compétence, de l'intégrité, de la priorité aux démunis, mettre sous les verrous les promoteurs de la corruption pour être jugés, et donner la priorité á la solution progressivement réalisable des besoins fondamentaux primaires, secondaires et tertiaires de notre peuple souffrant, sans que l'international ne s'y oppose en faveur du statu quo, comme la dernière fois avec l'élection « fo mamite » de la piscine de Montana et des bulletins blancs qui ont, non seulement frauduleusement mais illégalement « prévalu »et comme à l'accoutumée. Mais y a-t-il une majorité pour un tel programme ? Il faudrait la forger avant les élections ! L'alternative, c'est nous, comme le disait notre slogan ? Il faudrait l'initiative de dé-piéger la machine toute huilée en place et en fonctionnement, ou alors faire intervenir un « grain de sable » dont je rappelle à satiété la théorie à dessein en histoire, car elle s'associe avec l'intervention humaine délibérée pour réussir l'exploitation d'un fait ou d'une situation non provoquée a cette fin, mais rendue stratégiquement efficace par des opérateurs, à la différence des théories sur le hasard de Cournot qui calculent mathématiquement certes, mais en spéculant sur une contingence fortuite prévisible attendue qui pourrait ne jamais se produire. Le grain de sable c'est le petit rien qui, bien mis a profit, vient tout perturber. Il y faut le sceau de l'intelligence sagace du déclenchement approprié, en connaissance de l'apport de l'expérience charriée par le passé.
Ceci peut aider à comprendre le « divertissement intellectuel » ( toujours dans le sens pascalien sous ma plume) qui suit, dans sa toute dernière version finale présente d'un retraité de l'engagement politique actif et responsable, mais qui a beaucoup réfléchi et écrit sur la nature de la société haïtienne et sur la réforme indispensable de ses structures et de ses lignes d'orientation au milieu de la crise de dépérissement de la société traditionnelle dans laquelle elle est en train de sombrer. Oui, que faire ? Faire la politique autrement, restructurer l'économie, moderniser les mentalités, refaçonner la société, dynamiser les capacités d'initiatives privées et publiques, moraliser les conduites collectives en assainissant les moeurs et jouer sur l'échiquier de la diplomatie et des relations internationales. J'y reviendrai tout a l'heure. J'ai passé le plus clair de ma vie à préconiser le culte de ces sept vierges.
Un nouveau testament politique ? Pourquoi pas à mes âges « crépusculaires » ? J'ai eu envie de redire et dire mieux ce que j'avais sur le coeur à propos d'un pays, le mien, qu'on a fourvoyé et qui s'est fourvoyé, et qui, pour renverser la vapeur, doit réussir à construire un contre-courant devant la dérive catastrophique du passé-présent.
Le projet d'une édition de poche, en 15 volumes, de mon Eventail d'Histoire Vivante revue, corrigée, augmentée et surtout totalement refondue est né de ce besoin d'histoire qu'éprouvent la collectivité, et surtout sa jeunesse, dans ce combat incessant pour les nouvelles vérités en marche.

Les neuf (9) premiers volumes, de I à IX, de l'édition de poche de l'EVHIVIHA refondue (en attendant les six autres, de l'édition de poche également, de l'Histoire de la Diplomatie et des Relations Internationales d'Haiti de Toussaint Louverture à nos jours, volumes X à XV).

Volume I
De l'édition de poche de l'EVHIVIHA revue, corrigée, augmentée et totalement refondue en 15 volumes, 510 pages du volume I.
« Une Histoire Nouvelle du Peuple Haitien, la « nouvelle histoire » en Haiti. Coup d'oeil sur la société coloniale de Saint Domingue - Haiti à la veille de la tourmente révolutionnaire de 1788-1791 ».
Volume II
De l'édition de poche de l'EVHIVIHA revue, corrigée, augmentée et totalement refondue en 15 volumes, 484 pages du volume II.
« La Révolution Haitienne d'indépendance » (1791-1806), ce séisme de libération nationale anti-esclavagiste victorieuse, restée unique dans les annales de l'histoire universelle ».
Volume III
De l'édition de poche de l'EVHIVIHA revue, corrigée, augmentée et totalement refondue en 15 volumes, 641 pages du volume III.
« La Naissance d'Haiti à la Vie Nationale et Internationale » (1804-1838) »
Volume IV
De l'édition de poche de l'EVHIVIHA revue, corrigée, augmentée et totalement refondue en 15 volumes de 400 à 500 pages en moyenne chacun.
« Diplomatie Haitienne d'antan et Affaires internes du pays dans la consolidation et l'épanouissement de la Société créole. Temps de crise des révolutions de 1843 (longue conjoncture de la chute de Boyer 1832-1846) et d'évolution d'un autoritarisme aux prises avec le changement (1846-1870) à travers la première phase de la lutte des partis national et libéral ».
Volume V
De l'édition de poche de l'EVHIVIHA revue, corrigée, augmentée et totalement refondue en 15 volumes de 400 à 500 pages en moyenne chacun.
« L'ère du caudillisme autoritariste et progressiste (1870-1890), à travers la deuxième phase de la lutte des partis national et libéral. Salomon, avec sa personnalité charismatique, avec l'équipe de valeur de ses proches collaborateurs, et avec l'actif de son oeuvre gouvernementale, se détache comme la grande figure, politiquement contestée, de « contemporain capital » du second 19ème siècle haïtien à l'époque de la Société des bayonettes et des épaulettes ».
Volume VI
De l'édition de poche de l'EVHIVIHA revue, corrigée, augmentée et totalement refondue en 15 volumes de 400 à 500 pages en moyenne chacun.
« L'impérialisme colonial et néocolonial, un grand tournant mondial. Diplomatie de la canonnière vis-à-vis d'Haiti, la crise des structures de la société traditionnelle haïtienne à partir de la débâcle de 1896 et l'ère de l'impérialisme américain en Haiti par la substitution de l'hégémonie de celui-ci à la prépondérance française traditionnelle (1890-1915) ».
Volume VII
De l'édition de poche de l'EVHIVIHA revue, corrigée, augmentée, et totalement refondue en 15 volumes de 400 à 500 pages en moyenne chacun.
« Haiti sous contrôle américain : les régimes sous tutelle administrative durant l'occupation militaire d'Haiti par les « marines » (fusiliers marins) (1915-1934) et l'échec de la seconde indépendance (1934-1945) ».
Volume VIII
De l'édition de poche de l'EVHIVIHA revue, corrigée, augmentée et totalement refondue en 15 volumes de 400 à 500 pages en moyenne chacun.
« Le « pouvoir noir » restauré mais mis en question. La révolution de 1946, le civilisme progressiste d'Estime et la réaction militariste du caudillisme conservateur de Magloire à l'heure de la confrontation entre le noirisme et le socialisme (1946-1963) ».
Volume IX
De l'édition de poche de l'EVHIVIHA revue, corrigée, augmentée et totalement refondue en 15 volumes de 400 à 500 pages en moyenne chacun.
« Les deux faces du populisme en réaction contre la crise de dépérissement de la société traditionnelle et en quête vaine d'un remède salvateur : le populisme fascistoide de Duvalier dans son raidissement nationaliste et l'anarcho-populisme d'Aristide dans sa perméabilité lavalassienne contrainte à accepter voire solliciter l'occupation étrangère (1963-2006) ».
Conclusion
Le « mot de la fin » ? Et s'il n'y a pas de « mot de la fin » au terme de cette évolution historique ? Saisir le sens secret du « Manifeste historico-politique » et « Profession de foi d'un historien-politologue professionnel » que vous allez lire, est d'autant plus approprié que le message qu'il véhicule est pertinent Les incertitudes de l'avenir sur la matérialisation du 'que faire' ? obscurcissent encore un passé-présent de confusion et de désarroi, sauf si, entre-temps, se concrétise ce sursaut collectif souhaitable et attendu !
LFM

Texte du
Manifeste historico-politique et Profession de foi d'un historien-politologue professionnel

Message à l'occasion de l' Annonce intellectuelle du lancement de la série des trois premiers volumes de l'édition de poche à paraître à partir du début de l'année nouvelle 2010 et sur deux ou trois années à venir encore, (si Dieu nous prête vie), en quinze (15) volumes, de l' « Eventail d'Histoire Vivante d'Haiti ».

Au service de nos élèves et chercheurs de la jeunesse étudiante et du grand public lettré

« Manifeste historico-politique» ou profession de foi d'un historien professionnel, en guise de Préface » à l'édition de poche en 15 volumes, revue, corrigée, augmentée et surtout totalement refondue, de l ' « Eventail d'Histoire Vivante d'Haiti » incorporant une documentation prospectée en ratissant large l'espace de terrain disponible pour les recherches historiques, notamment de nouvelles sources microfilmées d'archives et une mise à jour bibliographique résultant d'un recyclage permanent nécessaire.

La présente édition de poche en 15 volumes totalement refondue, de notre « Eventail d'Histoire Vivante d'Haiti » a été préparée en pensant aux étudiants de nos Facultés et Ecoles Supérieures et au grand public lettré, tout en étant accessible aux meilleurs candidats au baccalauréat. C'est à ce niveau que l'analyse explicative de l'histoire peut se déployer en ampleur d'interprétation pour la satisfaction de l'historien soucieux de dégager l'intelligibilité d'une « étude scientifiquement conduite » à travers le passé, le présent et les projections d'avenir du vécu du peuple haïtien. L'auteur a voulu que, dans cette entreprise d'histoire totale, tout soit là pour aiguiser la curiosité et alimenter le « besoin d'histoire » de nos générations successives.


On pense aux oeuvres de longue haleine étalées sur la longue durée, par exemple au Michelet de l'Histoire de France en 19 tomes (l'édition dite définitive), ou au T. Madiou en huit tomes de l'Histoire d'Haiti ou encore au B. Ardouin en 11volumes des « Etudes sur l'Histoire d'Haiti ».
Manifeste ou Profession de Foi, ce message pose un diagnostic sur les leçons à tirer des constantes et variantes qui sont les paramètres du passé-présent et du « que faire ?» haïtiens dans la conjoncture actuelle. On sait que j'ai beaucoup réfléchi et écrit sur la nature de la société haïtienne et sur la réforme indispensable de ses structures et de ses lignes d'orientation au milieu de la crise de dépérissement de la société traditionnelle dans laquelle elle est en train de sombrer.


Oui, que faire ? 1) Faire la politique autrement, en utilisant le pouvoir pour baliser les voies de sortie de la crise en privilégiant l'attaque frontale des problèmes fondamentaux de la satisfaction des besoins sociaux de l'individu ( nourriture, santé, logement, éducation, épanouissement familial) et de structure sociale (classes, couches et catégories sociales, inégalités des situations, lutte contre l'exclusion, et aspiration à l'égalité des chances) ; 2) restructurer l'économie pour stimuler les forces productives à la croissance rapide, à la circulation aisée, à la distribution équitable et à la consommation des richesses dans la vision d'un développement durable) ; 3) moderniser les mentalités restées traditionnelles en rénovant l'outillage mental et en dé- archaïsant les psychologies collectives ; 4) refaçonner la société, dans sa structure et dans les comportements groupaux ; 5) dynamiser les capacités d'initiative privées et publiques ; 6) moraliser les conduites communes en assainissant les moeurs et 7) faire face aux exigences de la diplomatie à mener pour un petit pays pauvre et structurellement dépendant dans le contexte des compétitions de relations internationales sous pression d'une mondialisation sauvage à apprivoiser dans un sens humaniste . J'ai passé, en effet, le plus clair de ma vie à préconiser le culte de ces sept vierges.


De Toussaint Louverture à nos jours, dans les conjonctures marquantes comme dans les faits événementiels de l'histoire quotidienne, dans la longue durée des structures comme dans les instantanés de l'histoire au présent, dans la sphère des réalités socio-économiques comme dans les contraintes ethnoculturelles, des pratiques coutumières idiosyncrasiques comme dans les volitions psychologico-spirituelles de notre peuple, l'auteur a voulu qu'aucune composante des déterminants historiques de notre collectivité soit absente de la dynamique évolutive qui a présidé à notre naissance, à notre existence, à notre vouloir-vivre, à notre savoir-faire et à nos accomplissements, quelque délicate ou brûlante que telle ou telle composante ait été, car pour l'historien professionnel responsable, il n'y a pas de sujet tabou, ni d'ailleurs de question à valeur de clef d'or, qui serait capable de tout résoudre à elle seule. Chaque une a besoin des autres pour avoir un sens et tout est dans tout.
Et cette histoire, c'est toute une vie passée à l'écrire, de 17 ans à plus de 77 ans, en cliquant sur le clavier des faits humains du passé et en taquinant tout le registre des passions humaines pour une analyse devenue plus sereine avec l'âge. Géographie, histoire, politique, économie, culture, religion, sociétés et civilisations, tout y passe dans ce complexe relationnel dans le prisme duquel j'essaie d'écrire le déroulement de la dynamique évolutive de notre humanité haïtienne que Jean Metellus qualifie de « nation pathétique », René Depestre du pays pour lequel il y a toujours eu et il y a encore « une mer à traverser », Frank Etienne de la terre qui a connu toutes les « affres des défis » multiformes et Dany Laferrière fils de la migration, de sa bibliothèque comme patrie plutôt que la terre natale à laquelle il a dit adieu avec cependant un re-bonjour répétitif, objet de la pulsion vers des retours occasionnels. Faut-il être un poète pour mieux dire l'énigmatique Haiti ? « Challenge » pour un historien qui sait qu'il faut une dose de fiction pour dépister la vérité, mais sans s'égarer dans un excès porteur de confusion entre l'une et l'autre. La caution d'un Garcia Marquez soutenant que la fiction est plus vraie dans nos pays que la réalité, a besoin d'un antidote dans l'histoire vivante obsédée de l'exigence d'exactitude, science des sociétés humaines comme enquête, avec sa méthode critique de calcul de probabilité rétrospective, vers la plus haute plausibilité humainement existante d'atteindre le vrai avec le souci du beau par le moyen de la critique exigeante du vraisemblable car « le vrai peut parfois ne pas être vraisemblable ».

Aucun dogmatisme. Ni exclusivisme. Ni favoritisme de principe. Ni parti pris conscient d'ordre idéologique, social ou intellectuel. Seulement l'exigence de l'intégrité intellectuelle et du souci de l'histoire totale qui n'a rien à cacher. Comme le répétait Lucien Febvre, peut être même trop relativiste sur ce point, des nécessités nulle part, des possibilités partout. Nos révolutions véritables (je n'en ai recensé que deux dans notre histoire), nos tournants au virage décisif (ils ne dépassent pas les cinq doigts de la main), les changements d'étapes (presque à chaque génération), nos coups d'état (au rythme fréquent triennal en moyenne générale, sauf les 6 régimes à vie) et nos constitutions (pas encore le quart de la centaine) sont là pour témoigner que, derrière les secousses sismiques de notre histoire dont on a fait la théorie abondante, ce pays est resté immuable et pourtant changeant, un pays plus fertile en stabilité ou plutôt, à vrai dire, en stagnation (sinon en « dynamique de recul » ) qu'en progrès et sauts dans l'inconnu de l'anarchie ou de l'improvisation stérile. Et pourtant, elle tourne, elle court, elle souffre, elle chante et elle danse, la planète haïtienne.


La caméra de l'histoire vivante enregistre les rétrospectives, scoops et zooms de l'actualité en mouvement et le style, don du ciel, nous fait revivre les scènes palpitantes de vie ou les arrêts du coeur, par exemple aussi bien les coups de force successifs de Toussaint Louverture (j'en ai étudié neuf) pour escalader le pouvoir, que le constitutionnalisme dessalinien (j'en ai analysé les sept versets comme d'une bible, et la table des douze prescrits de la charte impériale de 1805, comme Moise dans son buisson ardent). Ces pages sont des tranches du passé de notre vécu d'histoire vivante. La mort de Dessalines est filmée dans un « Silence, on tourne !) impressionnant, comme un micro baladeur permet d'enregistrer au ras du sol, les doigts de l'empereur ensanglantés coupés pour en dégager les bijoux, le cadavre criblé de balles et déchiqueté avant d'être laissé à l'abandon de la pitié vagabonde passée pour folle ou pour projeter l'embrassade fraternelle fatale d'un Charlotin Marcadieu suivant loyalement et fidèlement son chef dans la mort. On comprend pourquoi l'étude de Dessalines est fascinante, non pour le louer ou le censurer, encore moins pour le déifier ou le diaboliser, mais comme le démiurge campé au carrefour le plus décisif de notre histoire de peuple. Le panthéon vodou l'a placé sur ses autels.


C'est à la suite de cela que, l'empereur assassiné, le dessein de ses meurtriers se dévoile dans un « justificatif » du régicide intitulé « Résistance à l'oppression », signé et publié par les conjurés du 17 octobre à la tête desquels figuraient nommément désignés Pétion, Gérin, Bonnet et Bazelais, (les deux premiers ayant conçu et fait exécuter l'assassinat d'un Dessalines naif sur le cas de Pétion qu'il croyait de son côté et invoquait même au Pont Rouge alors que son « compère Pétion avait déjà mis au point le guet-apens homicide).

La « Résistance à l'oppression », est un document d'importance capitale dans lequel les assassins de l'empereur ont, par la même occasion, défini le modèle social de leurs intérêts, de leurs aspirations et de leurs rêves, la société créole antithèse des positions pour la représentation desquelles le fondateur avait perdu la vie : retour à la domination des grands propriétaires fonciers et des négociants de l'import-export, monopole de l'instruction grâce à quoi la gestion administrative et le traitement des affaires publiques au plus haut niveau sont assurés à la nouvelle oligarchie, possession des moyens et sources de production dès l'époque coloniale, prééminence sociale dans un système de clientèle, extension calculée à la partie de l'Est d'un esprit de secte partagé solidairement par les nantis des deux côtés de l'île après une partition pleine d'arrière-pensées avouées (voir les révélations du plan Levasseur), haut commandement de l'armée avec les brevets, insignes et épaulettes des divisionnaires et brigadiers, avec « l'indicatif » que le pouvoir est entre les mains d'un général victorieux, et on me permettra d'ajouter pour être complet, à la suite de Paul Verna, un élément inclusif, (souvent tabou comme « silent factor »), cette suprématie de la couleur favorisant la clarté de l'épiderme, la « qualité » des cheveux non crépus et autres traits négroides, dans un régime pigmentocratique logiquement absurde mais opérationnel dans la société d'alors, défini comme « le préjugé de couleur », au sortir d'une indépendance heureusement fondée sur l'union solidaire et indissoluble du noir et du mulâtre.

Puisque c'est vrai, il faut en parler aussi, comme Madiou a eu la simplicité audacieuse et l'aveu courageux bien souvent, d'en faire état, tout naturellement, comme historien témoin-acteur important et qui doit dire la vérité à ses lecteurs malgré les préjugés ambiants nourris par les siens et jusque dans son entourage. Je l'ai appelé quelque part « la quadrangulaire de la race, de la propriété, de la classe-caste et de la couleur », les quatre ingrédients du « colorisme » politique historiquement diviseur et ouvertement à l'oeuvre à l'assassinat de Dessalines et depuis lors, avec des degrés d'intensité diverse, que l'historien ne saurait taire. Il est vrai, cependant, que depuis les études fort intéressantes et stimulantes réunies par le « Collectif paroles » sous la direction de Cary Hector portant le titre de « Trente ans de pouvoir noir », il m'a semblé que le mot de « pouvoir noir » sinon la chose s'est comme réfugié dans les études louverturiennes et dessaliniennes pour ne presque plus en sortir, signe des temps, jusqu'aux approches de la révolution de 1946 et aux flagrances des « authentiques » de la période estiméenne.


La suite de la saga historique du peuple haïtien se déroule comme un film à épisodes dont les prises de vues s'arrêtent plus longuement sur des moments forts comme les révolutions de 1843 au cours desquelles s'est détachée la figure de proue du leader paysan Jean-Jacques Acaau, révolutionnaire conséquent, défenseur de la petite propriété rurale, dénonciateur précoce de la détérioration des termes de l'échange et grand mystique devant Dieu et devant les hommes ; l'épisode d'un Soulouque peu dégrossi et vilipendé jusqu'au ridicule et pourtant fier défenseur de l'intérêt national qu'il a même pu promouvoir ; le tournant d'un Geffrard ambigu, sectaire, anti-national et cependant qui a su faire bouger les choses d'avenir ; la geste d'un caudillo autoritaire voire dictateur mais progressiste, politiquement contesté mais réalisateur dans le sens de modernisateur, dont la vie lui a fait mériter le qualificatif de « contemporain capital » du long 19ème siècle dans sa deuxième moitié : Lysius F. Salomon jeune à l'époque de la société des baïonnettes (masses) et des épaulettes (élites) ; l'apparition sur la scène politique haïtienne du phénomène transcendantal de « l'impérialisme américain » dont l'hégémonie se substitue à la prépondérance française traditionnelle ; l'épopée héroïque d'un Charlemagne Péralte, unificateur de la résistance haïtienne nationale face à l'occupation militaire de son pays et sacrifié par traîtrise dans son combat pour bouter l'ennemi hors du sol sacré de la patrie, mais aussi, évidente et en même temps plus difficile à cerner, la vie quotidienne des masses populaires issues du pays rural profond traditionnel des lakous, ou urbain permanent des travailleurs manuels, ou urbain récent des « cours des miracles » et aujourd'hui des bidonvilles, décrite en tranches épisodiques colorées de héros positivement ou négativement perçus, certains anonymes, certains légendaires fameux grâce à l'histoire orale, certains autres familièrement connus par l'histoire écrite et dont l'activisme a rempli les pages de l'imagerie des faiseurs d'histoire d'antan comme Goman l'africain, Similien et ses zinglins, les amazones de Salnave, Malfait et Malfout, Jean Jumeau, Mérisier Jeannis, Antoine Simon, Charles Oscar, Docema, le « rouleau compresseur » de 1946 avec Fignolé, les « tontons-macoutes » de l'ère des Duvalier, et autres. Ces hommes et ces femmes ont fait l'histoire d'Haiti, menchen die geschiste machen. C'est toute cette histoire diverse, pas assez mise en lumière, qui attend les historiens de terrain soucieux de lui accorder la préférence scientifique qu'elle mérite dans notre bibliographie nationale à enrichir.

Ainsi, la collection de poche de notre EVHIVIHA avec ses 15 volumes commence-t-elle à nous mettre en mains progressivement l'histoire d'Haiti reconstituée en vérité comme notre passé-présent de peuple et, comme tel, déjà réalisé et intégré dans ce passé. Ne manquons point le rendez-vous avec l'autre histoire, celle qui est encore en chantiers et reste à faire, comme une exigence patriotique, vu les déficits de l' « histoire immédiate » au tableau de notre « histoire au présent ».

Historien-politologue, diplômé de l'Université de Paris (Sorbonne et « Sciences Po »), professeur des Universités, ancien Président constitutionnel de la République d'Haiti, auteur d'une vingtaine de livres et monographies d'importance, et d'une quatre-vingtaine d'articles académiques, Leslie F. Manigat est né le 16 août 1930 d'une famille capoise d'enseignants, d'hommes politiques et de diplomates de carrière, originaire du Fort Dauphin colonial devenu Fort-Liberté, dont l'itinéraire a couvert le parcours de la nation haïtienne de Toussaint Louverture à nos jours. Un pays aux retards accumulés depuis 1896 selon une courbe évolutive de dépression globale, mais pas pour autant une « entité non viable » comme le voudrait un diagnostic récent et inacceptable, dans la nomenclature du courant néocolonial résurgent, déjà démenti par notre révolution d'indépendance, une des plus belles histoires des annales de l'humanité. Il faudrait chercher ailleurs ceux dont on voudrait faire les victimes dont on ne sait quels cobayes pour on ne sait quelle expérience-témoin à relents qui pourraient bien sentir à bout de nez une appréciation négativiste méchante, blessante voire insultante sinon même teintée de racisme ? Mais heureusement les temps ont changé, même si certains n'arrivent pas encore à pouvoir s'y adapter.

Le profil historique des deux cent vingt ans d'existence de l'Etat Haitien depuis la genèse de sa révolution d'indépendance nationale avec Toussaint Louverture, confirme que la triple fonction de conservatoire, de laboratoire et de combinatoire régit toujours le destin de notre peuple à travers les défis changeants d'un séisme naturel dans lequel l'humain, chez nous, se débat pour éviter d'être confiné comme dans un logement permanent fait pour des sous-humains, et pour réussir à échapper à on ne sait quel karma du malheur haïtien. Nostalgie du paradis perdu d'une « Haiti chérie, perle des Antilles » rêvée et toujours chantée par notre peuple souffrant mais qui, dans les percées de son évolution, continue de chanter et danser sa joie de vivre inextinguible, même dans une souffrance consciente, mais plus que jamais EN ATTENTE. Drame dans le sens Victor Hugo du mot, à la fois comédie et tragédie avec ses bénéficiaires et ses victimes, dans une confondante théorie des genres.
Au fur et à mesure de sa parution, chacun de ces quinze volumes de cette édition de poche viendra prendre place dans la bibliothèque de consultation de l'honnête lecteur intéressé à se documenter sur notre histoire et sur les problèmes que sa connaissance nous révèle car « poser un problème, c'est précisément le commencement et la fin de toute histoire » (Lucien Febvre). Non seulement, à l'amont, « pas de problèmes, pas d'histoire », mais à l'aval, pas d'action humaine valable sans résoudre tel problème par la création d'un autre, ce qui est la manière de faire avancer l'évolution de l'humanité. Or, pas de problèmes sans problématique générale : on se demande encore quelle est la nôtre, celle de notre personnalité de base collective. Eh bien, c'est à l'histoire qu'il faut le demander, ce passé-présent qui recèle et donc peut permettre à l'historien de reconstituer le destin des sociétés et civilisations humaines en besoin d'histoire. Marc Bloch a écrit qu'il fallait « comprendre le présent par le passé », sans doute, mais aussi « comprendre le passé par le présent ». C'est la « transsubstantiation » témoignée par l'histoire, et c'est par l'historien, par son intelligence, son savoir professionnel et son expérience que ce « miracle » s'opère, ce qui suppose le postulat de l'âge préférentiel de la maturité ou de la séniorité qui a fait dire que l'exercice du métier d'historien dans les meilleures conditions est « an old man's game ».
Elle est bien haïtienne, cette tradition commune à tous les peuples, de connaître des moments d'aveuglement quand, dans la mêlée politique où s'entrechoquent les intérêts et les incompréhensions, et les malentendus, et la bêtise arrogante et la méchanceté haineuse et l'ignorance largement partagée et la cohorte démobilisée des blasés de la banalité du mal, contre les hommes de bien, les esprits épris du beau, les partisans du bon, les apôtres du juste et les apologistes de la solidarité sociale, les apprivoiseurs de rêve (la vida es un sueño), comme il y en a eu et en a toujours tant dans le camp malheureusement isolé ou dispersé des patriotes de bonne volonté de l'Haïti chérie, hommes et femmes de toutes les couleurs et nuances épidermiques, de toutes les classes et catégories sociales, on voit se faire la coalition des habiles à barrer la route aux porteurs ou porteuses de la cause de la compétence, de l'intégrité et du rassemblement unitaire qui, désireux ou désireuses et capables de « faire la politique autrement » pour « changer la vie », auraient pu et pourraient donner sa chance à notre malheureux « singulier petit pays », et on pense à nos Firmin emblématiques d'hier, d'aujourd'hui et de toujours.
Alors, que sais-je, en vérité, sinon voir la surface d'un iceberg, objet de débats dans les pages quotidiennes de « l'Université du Nouvelliste » ou des forums de conversations et d'échanges d'idées dans les listes les plus fréquentées de l'internet ? Et encore, en changeant de registre, même les valeurs spirituelles impondérables de la politique, je veux dire, par exemple, les réalités cosmiques et ésotériques auxquelles ma foi chrétienne élargie et mon expérience de l'observation du mysticisme haïtien - (les miracles des initiés révèlent l'existence du bien, et les forfaits des malfaiteurs attestent que « le mal existe ») - m'inclinent à croire comme le poids contraignant de « la force du destin » dans le Rigoletto de Verdi à laquelle pourtant on peut échapper, ne sont-elles pas allergiques ou rebelles à on ne sait quelle loi d'une unanimité prédéterminée, et n'ont-elles pas leurs champs d'action encombrés de combats entre adversaires décidés à l'emporter les uns sur les autres, « sur la terre comme au ciel » ?
Comment comprendre l'intégration de toutes ces variables, problématiques et paradigmes dans une analyse explicative d'un historien qui croit à la seule validité d'une « étude scientifiquement conduite » ? La pensée anglo-saxonne universaliste le dit bien dans son humanisme interrogateur : Shakespeare écrit: « il y a plus de choses dans le ciel et sur la terre, Horatio, que n'en rêve votre philosophie », et Einstein a eu ce mot devenu fameux : « Tout notre savoir, accumulé au cours d'une longue existence, mais mesuré et comparé à la réalité, est primaire et puéril, et cependant, c'est le capital le plus précieux que nous possédons ». C'est pourquoi on a l'humilité de pouvoir dire, après chaque livre écrit et publié, qu'on n'a jamais fini de trouver en histoire.
Quinze (15) volumes pour dire, dans cette édition de poche, l'histoire d'Haiti en 220 ans d'existence nationale, il y a matière au choix pour lire, relire, méditer, approuver, gourmander, contester et faire lire en toute liberté d'esprit, les phases de ce combat incessant pour les nouvelles vérités en marche.

Lesly François Manigat

De quelle session s'agira-t-il?

Le président de la Chambre des députés, Levaillant Louis-Jeune, a annoncé hier au cours d'un point de presse qu'il n'y aura pas de séance en assemblée nationale le deuxième lundi de janvier 2010, qui devrait consacrer l'ouverture de la session législative annuelle.
René Préval ne sera pas présent au Palais législatif le lundi 11 janvier 2010, comme à l'accoutumée, pour faire l'exposé général de la situation et, le premier ministre n'y sera non plus pour présenter le bilan des activités du gouvernement pour le deuxième semestre de l'année 2009. «Il n'y aura aucune séance en assemblée nationale au Palais législatif le lundi 11 janvier 2010. C'est la session extraordinaire convoquée par l'exécutif qui se poursuivra au Parlement », a fait savoir Levaillant Louis-Jeune au micro des journalistes. Le parlementaire s'est basé sur l'article 232 de la loi électorale amendée qui prévoit que «si pour une raison quelconque les élections pour le renouvellement de la Chambre des députés et pour le tiers du Sénat ne se tiennent pas à la fin de l'année 2009, les députés, les sénateurs élus pour quatre ans resteront en fonction jusqu'en mai 2010».

Levaillant Louis-Jeune précise que les députés sont élus pour quatre ans et siègent jusqu'au au terme de leur mandat. Au cours de l'émission très prisée de Radio Vision 2000 « l'invité du jour », l'élu de Desdunes a admis ce matin que le fait par le Corps législatif de déclarer recevable le projet d'amendement de la Constitution de 1987, soumis par le pouvoir exécutif, veut dire que cette session est la dernière de la 48e législature.

Que défend le député Levaillant Louis-Jeune ?

Complaît dans sa fonction de président de la Chambre des députés, l'ex porte-parole de la Concertation des parlementaires progressistes (CPP) estime qu'il n'est pas souhaitable pour la santé de la démocratie qu'il y ait un vide législatif. «Il faut que les deux branches du pouvoir législatif fonctionnent pour que le contrôle de l'exécutif soit effectif.» Le Sénat peut interpeller et même renvoyer un membre du gouvernement. Mais il ne peut à lui seul ratifier le choix d'un Premier ministre. Levaillant Louis-Jeune a mis en relief tous les clichés imaginaires pour expliquer le bien fondé de la continuité de la 48e législature après le 11 janvier 2010.

Intervenant sur le sujet, plusieurs députés rejettent la thèse du maintien de cette législature au de-là de l'échéance du deuxième lundi de janvier 2010. Le parlementaire le plus populaire de cette Chambre, Steeven Benoît, a informé qu'il n'entend pas recevoir un salaire pour lequel il ne fournit rien en échange. L'élu de Pétion-Ville et candidat au Sénat pour le département de l'Ouest pose des conditions réelles de la jouissance de ses prérogatives pour pouvoir s'embarquer dans une telle initiative.

De quelle session s'agira-t-il ?

En annonçant qu'il n'y aura pas de cérémonie officielle lundi au Palais législatif, Levaillant Louis-Jeune admet que le temps des sessions ordinaires a pris fin. Pour couper court aux tergiversations des uns et des autres sur l'objet de la présence des députés au Parlement après le 11 janvier, le député Louis-Jeune a annoncé que la session extraordinaire convoquée par l'exécutif en octobre dernier se poursuivra à la Chambre des députés jusqu'à l'épuisement de l'objet de la convocation.

L'article 92-1 de la Constitution stipule : Les députés entrent en fonction le deuxième lundi de janvier et siègent en deux sessions annuelles. La durée de leur mandat forme une législature.
L'article 92-2 se lit comme suit : la première session va du deuxième lundi de janvier au deuxième lundi de mai. La seconde, du deuxième lundi de juin au deuxième lundi de septembre.

Depuis l'adoption de la Constitution de 1987, toutes les sessions extraordinaires convoquées par l'exécutif ont toujours eu lieu dans l'intervalle des sessions ordinaires. Sur quoi le député Levaillant Louis-Jeune s'est-il basé pour annoncer que les députés vont poursuivent la session extraordinaire ?

L'article 105 de la Constitution est ainsi libellé :"Dans l'intervalle des sessions ordinaires et en cas d'urgence, le président de la République peut convoquer le corps législatif en session extraordinaire." Sur la base de ces considérations d'ordre constitutionnel, comment le député Levaillant Louis-Jeune pourra-t-il poursuivre la session extraordinaire convoquée par l'exécutif au de-là du deuxième lundi de janvier 2010 ?

Lemoine Bonneau

American Airlines dans le collimateur du Sénat

American Airlines dans le collimateur du Sénat


Les responsables d'American Airlines à Port-au-Prince seront convoqués sous peu au ministère du Commerce en raison d'un différend opposant le président du Sénat à des agents de cette compagnie.
Une altercation mettant face-à-face, le mercredi 6 janvier 2009, le président du Sénat haïtien, Kély C. Bastien, et des employés de la compagnie aérienne serait à la base de cette situation. Le parlementaire, a rapporté des témoins, accompagnait son collègue sénateur Mélius Hippolite qui devait être évacué vers Miami après avoir été victime d'une crise aiguë de tension quand les agents de la American Airlines lui ont intimé l'ordre d'enlever ses chaussures pour passer le détecteur métallique donnant accès à la salle de départ. Une vive discussion a eu lieu entre le sénateur Bastien et les agents de la compagnie aérienne.

Outré, le président du Sénat a porté plainte auprès du gouvernement. Selon une source bien informée, les responsables de la American Airlines devront s'expliquer la semaine prochaine au Ministère du Commerce. Des proches du Parlement, cités également par l'agence de presse, affirment que les diplomates étrangers en poste en Haïti n'auraient jamais été forcés d'enlever leurs chaussures. Et les parlementaires et diplomates haïtiens n'auraient jamais eu non plus à le faire dans les aéroports des Etats-Unis et d'ailleurs. L'ancienne Première ministre haïtienne Michèle Pierre-Louis, a rappelé l'agence, a connu des misères similaires à l'aéroport de Port-au-Prince quelques jours après le vote de censure que le Sénat de la République lui avait infligé.
Claude Gilles

Amaral Duclona extradé vers la France


L'ancien chef de gang de Cité Soleil, Amaral Duclona, a été extradé vers la France dans la soirée du jeudi 7 janvier en cours. Remis enchaîné aux policiers français par les autorités dominicaines, il devrait être jugé pour son implication présumée dans l'assassinat, le 31 mai 2005 à Port-au-Prince, du consul honoraire de France au Cap-Haïtien, Paul Henri Mourral.
Comme l'avait ordonné la Cour suprême de justice dominicaine, le 2 décembre 2009, à la demande de la justice française, Amaral Duclona a été extradé hier jeudi 7 janvier vers la France, à bord d'un vol d'Air France qui a décollé à 8h30 p.m. (heure locale) de l'aéroport international Las Américas (AILA) de Santo Domingo à destination de Paris. Le détenu a été remis à des officiers français, venus spécialement le chercher dans la capitale dominicaine. Selon le quotidien dominicain Listìn Diario, il était enchaîné pour prévenir toute attitude agressive de sa part.

Accusé de l'assassinat présumé du consul honoraire de France au Cap-Haïtien, Paul Henri Moural, survenu en 2005 à Port-au-Prince, l'ancien et tout-puissant chef de gang de Bélékou à Cité Soleil devra prochainement être entendu par la justice française. Outre l'assassinat du consul Mourral, Amaral Duclona est accusé d'avoir été à l'origine de l'enlèvement suivi de l'exécution en 2004 de Claude Bernard Lauture, un homme d'affaires français d'origine haïtienne.

En fait, depuis son arrestation le 8 septembre 2009 par la Direction nationale de contrôle des drogues (DNCD) à sa sortie d'un complexe résidentiel dans le quartier de la Romana, à l'Est de la République dominicaine, Amaral Duclona a toujours nié son identité en se faisant appeler Berthone Jolicoeur. Sa participation présumée à l'enlèvement suivi de l'assassinat du consul Henri Paul Mourral avait fait l'objet d'une demande d'extradition de la France. Mais, du fait qu'il a toujours nié son identité, le processus d'extradition est devenu plus compliqué.

Au cours d'une rencontre au Palais national au début du mois de novembre 2009, le président de la République, René Préval, avait fourni au procureur général de la République Dominicaine, Radhamés Jiménez Peña, des preuves attestant la véritable identité de l'ancien chef de gang. Une attitude qui avait provoqué la grogne tant de la classe politique que de la société civile.

Duclona était en possession de deux passeports distincts émis par le Service haïtien de l'Immigration et de l'Emigration en raison de « l'inexistence à l'époque dans le système informatique d'un module de comparaison d'éléments biométriques comme les empreintes digitales », avait déclaré la direction de ce service, et qui a finalement revendiqué le nom de Bertone Jolicoeur. Et leservice a reconnu avoir délivré deux passeports distincts sous les noms de Amaral Duclona et de Berthone Jolicoeur qui ne sont, en réalité, qu'une seule et même personne.

Friday, January 8, 2010

Haitian news: Haitian Immigrant’s Redemption Story Leaves ICE Cold


Jean Mentrevil Rally

Can people change?

This question is at the heart of a fight between Homeland Security and Jean Montrevil. The answer has major implications for the reforms that lawmakers propose when they take up immigration reform after health care.

The feds charge that Montrevil is a hardened criminal alien. Montrevil claims he’s paid for past mistakes. He has a colorful rap sheet for crimes he committed 20 years ago. He’s now a community leader and the father of four American-born children, ages 2, 6, 11 and 19.

At a routine visit to Homeland Security on Dec. 30, 2009, Montrevil was arrested, pending deportation to Haiti. By New Year’s Day, a hundred gathered at his church to call for his release. U.S. Rep. Jerrold Nadler and other politicians rang Homeland Security round-the-clock with the same demand. Meanwhile, in Pennsylvania’s York County jail, Montrevil began a hunger strike.

Four days later, awaiting the government’s response, eight clergy were arrested by NYPD in a non-violent civil disobedience. Upping the ante, they demanded reform of the federal laws that put Montrevil into deportation in the first place. More actions are being planned.

Here’s the full story.

StoreMontrevil at his religious supply store.

THE PAST

Jean Montrevil came to the United States legally with a green card. He and 12 siblings arrived from Haiti in 1986, after his U.S. citizen dad sponsored them. “We came to America to make it big,” Montrevil says. “Along the way, I got stupid.”

He stumbled into the taxi business. A fellow cabbie opened the door to drugs. “I started selling marijuana to passengers. From there, I took off.”

Montrevil didn’t get very far. In 1989, at age 20, he was arrested in New Jersey, driving down I-95. “No one told me it was a corridor,” Montrevil recalls. “Police stopped black guys driving nice cars all the time, looking for people like me.” Just months into selling, he was busted for cocaine.

Out on bail, he made another drug run to Virginia. A federal agent and deputy sheriff found an ounce of crack hidden in his car’s gas tank. Montrevil would’ve gotten five years under mandatory federal sentencing guidelines. But prosecuted in Virginia state court, he got 27 years. Inside, he caught an assault conviction for fighting with another inmate.

“1989 was a rough year,” Montrevil says. “Prison saved my life.” Released early for good behavior, he opened a store selling candles and religious supplies in Brooklyn in 2000. He believes that the 11 years he served kept him from getting killed in the underground drug trade.

Ankle braceletMontrevil with an electronic ankle bracelet.

HOMELAND SECURITY

Nationwide, of the 2.3 million deported from 1997 to 2007, 37 percent have criminal records. Homeland Security spokesman Mike Gilhooly explains in an email, “One of ICE’s primary missions is to remove foreign national criminals from the United States.” ICE, or Immigration and Customs Enforcement, is the federal government’s deportation unit.

Montrevil charges that this mission is double jeopardy. “Why do I have to keep paying for crimes I already served time for? I feel marked for life.”

By chance, the feds didn’t deport Montrevil directly from prison. They got him in a sweep of New York parole offices in 2005. He’s been in deportation proceedings since then, reporting to Homeland Security offices when asked, and banking on legal appeals and political pressure to stay here. Haiti’s refusal to take U.S. deportees bought him time at different moments.

On Dec. 30, 2009, his luck ran out. He was detained during a routine check in. Haiti was taking people back, and he had no appeals left. But the holiday grab surprised his supporters. Months earlier they’d Haitian Immigrantrequested a meeting with the feds to discuss Montrevil’s case.

The agency can defer action on any deportation order. Montrevil’s attorney Joshua Bardavid explains, “My client is eligible for deferred action. ICE has not yet refused or granted it.” According to Montrevil’s minister, Reverend Dr. Donna Schaper of Judson Memorial Church, “Jean’s spirit is not junk. We just want one face-to-face meeting to explain how we know that.”

According to Gilhooly, "Jean Murat Montrevil is an aggravated felon with a significant criminal record who has a final order of removal from an immigration judge. Montrevil has exhausted all of his appeals and ICE will enforce the immigration judge’s order.” Homeland Security declined to comment on their policy for exercising discretion.

Nadler jumped on the phone New Year’s Eve, as soon as he heard about Montrevil’s detention. But Nadler hasn’t been able to convince Homeland Security to budge.

Nadler connects Montrevil’s case to the call for immigration reform. “The practice of deporting people for minor crimes committed many years in the past when they have been law-abiding ever since makes no sense and is blatantly unfair,” Nadler says.

U.S. Rep. Nydia Velasquez, chair of the Congressional Hispanic Caucus, echoed the sentiment in a letter to Homeland Security in 2008.

Prior to Montrevil’s detention, these supporters were hopeful. The feds had removed an electronic monitor from his ankle, thereby reducing his risk-level. His regular visits to Behavioral Interventions, a private security firm subcontracted by Homeland Security, were uneventful. “I complied with whatever they asked of me,” Montrevil says. “Why lock me up during my kids’ Christmas holidays?”

DaughterMontrevil kissing his newborn daughter Jamyah in 2007.


FAMILY

“I was still nursing our son when they took Jean in 2005,” says his wife Janay Montrevil. an African-American school teacher from Brooklyn. Janay, 31, met her husband on a blind date. She says, “When I fell in love, I didn’t know Jean could be taken from me.”

Montrevil told her he was locked up for crimes. But neither expected his deportation. The couple got married, each bringing a child from a prior relationship into their union. “I can’t believe President Obama would turn me into another single mother,” she says.

Montrevil is the family cook. “I tried making my kids oatmeal the morning after they took him,” Janay recalls. “But I don’t know how to do all that stuff with the milk and fruits. I just boil water. When I gave it to my kids, they looked horrified, like, ‘are we gonna starve now that dad’s gone?’” Montrevil just began a hunger strike to protest the deportation system.

Six-year-old Jahsiah seems the hardest hit by his father’s absence. An asthmatic who’s legally disabled, he’s wetting his bed and leaving voicemails on Montrevil’s cell phone.

Montrevil’s mom died in Haiti when he was Jahsiah’s age. He doesn’t think much of his own father, now deceased. “He beat us and ran around with other women. I promised myself I’d be a good father to my kids. What’ll happen to them without me?”

TownsMontrevil speaking to staffers of Congressman Ed Towns in 2006.

IMMIGRATION REFORM
The Montrevils made their case into a campaign to change the laws. Whether you think the border wall is too high or too porous, everyone agrees the immigration system is broken. Today, pro-immigration activists are lobbying President Obama to pass legalization right after health care.

But that fix wouldn’t help Montrevil. He came here as a legal permanent resident. Homeland Security wants to de-legalize him. “Families like mine have to change the deportation system,” he says.

In 1996, under President Bill Clinton, the United States passed sweeping immigration laws that made detention and deportation mandatory for most immigrants with any brush with the law. Although Montrevil’s crimes occurred before their passage, they’ve been applied to him retroactively.

In 2006, Montrevil donated a passenger van from his small transportation business to Families for Freedom. The New York non-profit was shuttling families like his to Washington, D.C. Montrevil led one delegation to talk directly with lawmakers. “I’d never been in Congress before,” he recalls. “I was so excited.”

In response to these efforts, U.S. Rep. José Serrano introduced a bill. "Jean Montrevil's case is precisely why we need to see the provisions of the Child Citizen Protection Act passed into law,” says Serrano. “We cannot continue to allow inflexible deportation guidelines to separate families with U.S. citizen children."

Currently, immigration judges can’t consider the well-being of American children before deporting a parent. Serrano’s proposal, now part of a larger House immigration reform bill, would untie judges’ hands. New York advocates are asking U.S. Sen. Charles Schumer to include the proposal in the Senate. Montrevil could be put on a plane to Haiti before the bill he inspired is considered.

ColemanReverend Bob Coleman commits to join a hunger fast.
SANCTUARY

While Homeland Security takes Montrevil’s time in prison as proof of his criminality, his supporters take it as a measure of his redemption. “Eleven years is a long time to be locked up,” says Reverend Bob Coleman. “Jean represents a restored life. Who benefits by stripping him of his legal status?”

Rev. Coleman is the minister of the historic Riverside Church, a spiritual home to the political elite. Montrevil has spoken from the church’s pulpit on several occasions. Shuttling through the city’s houses of worship, bearing witness three or four days a week, he moved them and others to join New York’s New Sanctuary Coalition.

Montrevil co-founded this faith-based group for immigration reform in 2007, along with his minister. Schaper says, “Everyone has a soul. Jean has it more deeply than others, because of all he’s suffered.”



NYPDNYPD arrests eight clergy and two supporters blocking federal vans
from delivering detainees into Homeland Security’s Lower Manhattan jail.


CIVIL DISOBEDIENCE

Before his detention, Schaper claimed without hesitation, “If we have to take him into the church, to keep him with his family, then we’ll do that.” Harboring a person in a church when the law says they must be deported is a federal crime.

On Tuesday, Schaper got arrested for a state misdemeanor. She was one of eight clergy and two supporters who formed a human chain to block prisoner vans from entering Homeland Security’s jail in Lower Manhattan.

“We’ve been forced into civil disobedience,” Schaper says minutes before two New York Police Department officers put white plastic handcuffs on her. “Jean is a person who changed. He’s being forced to pay over and over again for his sin, so we must show how wrong the law is.”

Beside her was Lulu Fogarty, the Montrevil children’s Sunday school teacher. She had a simpler reason for breaking the law. “I couldn’t look the kids in the eye if I didn’t do anything to bring their dad back.”